Pr François Victor FOVEAU DE COURMELLES (Paris)
Troisième congrès international de Médecine et de Pharmacie, Paris – Sorbonne 1925
1925 – 2025 : Notre école utilise toujours les mêmes protocoles en chromatothérapie établis voici 100 ans, pour toutes les atteintes traumatiques.
Pr François Victor FOVEAU DE COURMELLES (Paris) p.74-75
M. Foveau de Courmelles (Paris) Lauréat de l’Institut (Académie des Sciences) et de l’Académie de Médecine, a parlé des « Agents physiques dans le traitement de l’arthrite traumatique ». Il a déclaré que les inflammations traumatiques des articulations sont compliquées et lentes à guérir. Elles nécessitent de nombreux traitements d’épreuve, et relèvent parfois de mesures physiothérapiques diverses, en fonction de leur siège, des complications inflammatoires ou névritiques, de la présence ou de l’absence de douleur. L’ensoleillement naturel ou artificiel est indiqué dans les affections liées à la déminéralisation des os. Cet état est d’abord mis en évidence par la radiographie ; la reminéralisation peut être suivie progressivement sous les rayons Roentgen, comme on le fait actuellement dans le rachitisme infantile. On peut utiliser le soleil (selon la région et la saison), ou bien les différentes « lampes », notamment la lampe à vapeur de mercure, beaucoup plus riche que le soleil en rayons ultra-violets. Dans les épanchements articulaires simples, les anciens courants simples et continus, applicables partout, sont sans doute utiles pour favoriser l’absorption des liquides autour de l’articulation.
Ceci a été démontré par les rayons Roentgen. La douleur s’atténue au pôle positif du courant continu. On peut utiliser l’électrolyse médicamenteuse, en faisant pénétrer l’ion cocaïne par le pôle positif, ou, dans le cas d’une atrophie musculaire adjacente, introduire l’ion salicyle par l’électrode négative, en le répartissant largement sur la région affectée. L’action polaire négative stimule la nutrition régionale, mais il faut veiller à ce qu’il n’y ait pas de desquamation. En l’absence d’épanchement articulaire, lorsqu’il n’y a qu’une légère douleur, mais surtout une limitation des mouvements, on peut utiliser une faradisation faible, avec de l’électricité statique et des étincelles à haute fréquence. Dans de nombreux cas où le traumatisme a provoqué une névralgie ou même une névrite dans le voisinage, l’emploi prudent de faibles rayons Roentgen ou de radium a soulagé la douleur, de même que le soleil ou la lumière ultraviolette artificielle, comme la lampe à incandescence bleue ou rouge, selon l’irritation ou l’atonie existante dans la région (chromatothérapie). Les névrites, en particulier, sont souvent très lentes à se résorber. Les bains locaux de lumière bleue sont recommandés dans les cas où plusieurs articulations sont lésées et sont restées plus ou moins douloureuses. La diathermie, avec les deux électrodes entourant l’articulation et apportant une chaleur graduelle à l’articulation, rend également de bons services en favorisant l’absorption des exsudats.
Publication de 1926 par Bainbridge, William Seaman, 1870-1947.
https://archive.org/details/b29931320/page/76/mode/2up?q=chromatotherapy
https://archive.org/details/b29931320/page/n5/mode/2up?q=chromatotherapy